Cet épisode qui clôt cette évocation historique reste comme les deux précédents d’un niveau toujours aussi captivant. En effet, Stéphane Piatszek parvient avec brio à mêler l’Histoire (la vraie) de la Martinique à celle (romancée) d’une famille de « blancs » confrontée à l’émancipation de tout un peuple aspirant à la liberté. Sous le couvert de cette maîtrise scénaristique, l’auteur nous fait vivre des séquences ô combien fortes, n’hésitant à faire intervenir des personnages illustres ayant vécu ces évènements cruciaux comme Pory Papy (homme à la carrière politique impressionnante) pour conforter ces derniers.
Ce tome permet aussi de suivre l’évolution d’une famille au sein de laquelle les idées sur l’abolition s’opposent, certaines plus destructives que d’autres, jusqu’à une prise de conscience inéluctable. Là aussi, les temps de confrontation sont bien dosés et donnent à cet ensemble, sous le couvert d’un soulèvement humain, une réelle saveur d’affranchissement et de renouveau.
On saluera également la prestation de Gilles Mezzomo qui trouve, de par son trait libéré à l’encrage prégnant, à faire passer un message pictural excellent. L’artiste parvient à décrire cette révolution martiniquaise dans des proportions réalistes via des décors exotiques et historiques remarquables et des protagonistes qui ont réellement du charisme.
Une fin de triptyque réussie qui a l’avantage de faire un mix efficace entre Histoire de La Martinique et fiction.
Par Phibes
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